Acheter une voiture neuve est un moment important. Toutefois, même si le véhicule sort tout juste de l’usine, il n’échappe pas à la réglementation française en matière de contrôle technique. Bien qu’aucun contrôle ne soit requis immédiatement après la mise en circulation, la loi impose une visite technique périodique dans un délai bien précis. Comprendre les enjeux, la périodicité des contrôles, les risques en cas d’oubli ou de défaut de contrôle, ainsi que les démarches à suivre est essentiel pour tous les usagers de la route.
Quand effectuer le premier contrôle technique pour une voiture neuve
En France, une voiture particulière neuve bénéficie d’un sursis de quatre ans avant son premier contrôle technique obligatoire. Cela signifie que l’automobiliste n’a pas besoin de se rendre dans un centre de contrôle agréé avant ce délai, sauf cas spécifiques. Le contrôle technique de véhicules doit ensuite être renouvelé tous les deux ans. Cette règle concerne aussi bien les véhicules diesel, essence, GPL, que les hybrides.
Les points vérifiés lors du premier contrôle technique
Lors du premier contrôle, le contrôleur agréé inspecte une série de points de contrôle déterminés par le code de la route. Il s’agit de vérifications liées à la sécurité routière, aux émissions polluantes, au bon fonctionnement général du véhicule et à sa conformité technique. Le système de freinage, la direction, les ceintures, l’échappement, les pneumatiques, les essuie-glaces, la signalisation ou encore la carrosserie font partie des éléments passés en revue. L’opacité des fumées, surtout pour les véhicules diesel, est également mesurée pour respecter les normes anti pollution.
Centre agréé et procès verbal
Seuls les centres de contrôle technique agréés par l’État sont autorisés à effectuer ce type de visite. À l’issue du contrôle, un procès verbal de contrôle est remis au propriétaire du véhicule. Ce document, à conserver précieusement, résume l’état de la voiture et indique si des défaillances ont été constatées. En cas de défaillances majeures ou critiques, une contre visite peut être imposée, nécessitant des réparations avant une repassage du contrôle dans un délai de deux mois.
Contre visite et défaillances constatées
Si le contrôle se révèle défavorable, le véhicule doit faire l’objet de réparations. Le contrôleur technique inscrit alors les anomalies dans le verbal et la voiture ne reçoit pas la vignette verte sur la carte grise. Cela peut entraîner une immobilisation du véhicule en cas de défaillances majeures, empêchant ainsi sa circulation. Les défaillances mineures, quant à elles, ne nécessitent pas forcément de contre visites immédiates mais doivent être corrigées pour assurer la sécurité.
Immatriculation, carte grise et obligation de contrôle
Le contrôle technique est toujours lié à l’immatriculation. La carte grise ou certificat d’immatriculation doit être à jour et présentée au centre de contrôle au moment du contrôle technique périodique. Tout véhicule non soumis dans les délais prévus à un contrôle technique valide est passible d’une amende forfaitaire et d’un défaut de contrôle qui peut entraîner une interdiction de circuler.
Contrôle volontaire et vente de véhicule
Il est possible d’effectuer un contrôle technique volontaire, notamment avant de vendre une voiture ou de prendre la route pour un long trajet. Ce pré contrôle permet d’identifier en amont les défauts constatés et de réaliser les réparations nécessaires avant de les voir apparaître comme des défaillances majeures lors d’un contrôle obligatoire. Pour la vente d’un véhicule d’occasion, un contrôle technique de voiture de moins de six mois est exigé.
Véhicules concernés et particularités
Les voitures particulières, véhicules utilitaires légers, véhicules diesel, GPL, hybrides, camionnettes, camping cars ou véhicules spécifiques comme ceux de transport en commun sont tous soumis au contrôle technique selon des critères adaptés. Les véhicules de collection et certains poids lourds peuvent bénéficier d’un contrôle technique allégé ou espacé. Les remorques au poids total autorisé en charge (PTAC) élevé peuvent également être concernées. Il est donc important de contrôler les dates inscrites sur la fiche de circulation pour chaque type de véhicule.
Qui effectue le contrôle technique
Seuls les contrôleurs agréés par un organisme technique central sont habilités à effectuer un contrôle. Ces professionnels suivent une formation rigoureuse et doivent respecter les techniques réglementaires en vigueur. Le centre agréé délivre également la vignette technique apposée sur le pare-brise attestant de la validité du contrôle technique du véhicule.
Périodicité et nouvelle réglementation
La périodicité des visites techniques est définie par la loi. Après la première mise en circulation, le contrôle technique doit être effectué tous les deux ans, sauf exception. Les véhicules de transport de marchandises, utilitaires légers, ou encore certains véhicules professionnels peuvent être soumis à une périodicité annuelle. La nouvelle réglementation européenne impose également un contrôle plus approfondi sur les émissions polluantes et le niveau sonore.
Conclusion : un acte indispensable pour la sécurité routière
Le contrôle technique automobile est bien plus qu’une simple formalité. Il garantit la sécurité du véhicule, protège les automobilistes et assure un suivi technique conforme aux normes. Pour une voiture neuve, ne pas oublier de planifier le premier contrôle quatre ans après la mise en circulation du véhicule, et les contrôles suivants tous les deux ans. En cas de doute, il est conseillé de prendre rendez-vous dans un centre agréé pour effectuer un contrôle anticipé, notamment en cas de vente, de long trajet ou de suspicion de défaillance. Ce respect des obligations protège non seulement votre carte grise, mais aussi votre assurance auto, votre budget, et surtout votre vie.